Dessins & illustrations

La liseuse, encre de Chine
Croquis au feutre noir
Jupiter et Thetis
Les 50 cris du monde

Le dessin est à la base de la création artistique d’Edmond Dubrunfaut. Il s’agit d’une forme d’expression particulière car elle peut prendre des formes très différentes en fonction du but pour lequel elle est créée. L’artiste a dessiné au crayon, au fusain, à la sanguine, à la plume et même au bic !

Les croquis et les esquisses 

L’artiste avait toujours sur lui un carnet dans lequel il captait des instants de la vie, que ce soit dans la rue, en voyage, ou en regardant la télévision. Pour Dubrunfaut, « le dessin est une respiration permanente » remarque Paul Caso. On retrouve des milliers de ces croquis rapides également sur des feuilles volantes, des bouts de papier qu’il trouvait ci et là et c’est l’expression-même de cette nécessité de créer. De ces impressions du réel ainsi captées naissaient des idées de compositions futures pour des tapisseries, des peintures ou même des dessins.

Les esquisses s’approchent plus d’œuvres préparatoires car elles mettent quant à elles en forme une composition déjà pensée pour une œuvre future. Elles sont aussi très présentes dans le travail d’Edmond Dubrunfaut qui y trouve une grande liberté, c’est en effet à ce moment qu’il laisse aller son inspiration. A ce sujet, il reste fidèle aux pensées de son professeur d’art monumental à La Cambre, Charles Counhaye qui avait réintroduit le dessin d’après modèle et qui préconisait de faire de nombreux croquis sur le vif et des esquisses avant de se lancer dans l’œuvre définitive.

Les filles du soleil, croquis au bic
Les filles du soleil, croquis au crayon
Dessin aquarellé
Croquis au crayon

Les dessins, œuvres à part entière 

Ces nombreux croquis et esquisses sont souvent le point de départ de dessins cette fois conçus comme des œuvres à part entière. Edmond Dubrunfaut a réalisé de nombreuses séries de tels dessins.

  • Les 50 témoignages de guerre. 1943-45, Musée de l’Armée et d’Histoire militaire

Il s’agit de cinquante lavis à l’encre de Chine, qui reprennent tous les mêmes dimensions : 26 x 36 cm. Le thème abordé, la guerre et ses horreurs, s’ancre dans l’expérience personnelle de l’artiste qui fut engagé comme soldat et dénonce les atrocités qu’il a lui-même vues.

Dès le début de sa carrière, Dubrunfaut réalise donc une série de dessins créés pour eux-mêmes, dans un style particulier, abordant un thème particulier, qui nous permet d’affirmer que le dessin est déjà à cette époque une pratique artistique comme une autre et possédant ses propres caractéristiques. Ici le dessin n’est pas conçu comme une joie mais comme une nécessité de se dégager de l’inacceptable.

  • Il réalise également de petites séries sur des thèmes liés au monde du travail et à l’actualité : Les résistants, Les carriers et Les cimentiers. Il s’agit de lavis à l’encre de Chine encore une fois très expressifs. Ces premières séries mettent en place dès cette époque les éléments à la fois formels, techniques et thématiques qui seront le terreau des créations futures.
Sortie de bain-Lavis rehaussé de couleurs
Les 100 derniers dessins (2010)
Les cimentiers

Les dessins préparatoires proprement dits

Dans la partie consacrée à la tapisserie, nous expliquons l’importance du carton de tapisserie. Après avoir réalisé de nombreux croquis qui ont mené à des esquisses, l’artiste va réaliser un carton de tapisserie grandeur nature, la plupart des fois en noir et blanc et délimitant des formes assez précises.

Ensuite, un calque reprendra la composition en détail et surtout en délimitant chaque zone d’une seule et même couleur qui sera numérotée en fonction de la couleur du fil. Tout ce travail de décomposition se fait généralement mentalement, même si parfois pour s’aider, l’artiste colore son carton de tapisserie.

Sur ce calque, on peut voir la précision des traits délimitant chaque zone colorée et numérotée.

Etape1: croquis au fusain
Etape2: numérotation des tons
Bélier, lavis rehaussé de couleurs

Autres dessins préparatoires 

Pour les autres réalisations murales comme les céramiques ou les peintures, les dessins préparatoires s’apparentent plus à des esquisses qui permettent d’avoir une idée globale de la composition et de son intégration à l’architecture.