Huiles & Acryls

La peinture de chevalet a toujours accompagné l’artiste tout au long de sa vie de créateur même si elle ne représente qu’une partie modeste de l’oeuvre peinte. Dès les années ’30, dans son atelier de Calonne, rue des anglais, le jeune Edmond Dubrunfaut s’exerce  à la peinture de chevalet. Avant la 2de guerre mondiale. Il avait suivi les cours de Léonce Pion et et Jean Leroy à l’Académie de Tournai. De cette période, il existe encore quelques rares oeuvres de chevalet qui ont échappé à la destruction du patrimoine conservé dans l’atelier de la rue des Anglais en 1940. Ces quelques peintures, conservées chez les membres de la famille ou des proches, sont réapparues récemment. De la période de la guerre et de l’occupation allemande de notre pays, on retiendra un très bel autoportrait daté de 1942,  parfaitement représentatif de la période où l’artiste dessinera la série bien connue des 50 témoignages à l’encre de Chine  (réalisés entre 1943 et 45) qui ont fait l’objet d’une donation en 2005 au musée royal de l’armée de Bruxelles.

Portrait de femme, huile sur toile, 52,5 x 48 cm, Calonne,1937
Autoportrait, huile sur toile, 1942

Après son mariage avec Irène van Elslande, rencontrée à l’Abbaye de La Cambre pendant les années d’occupation, Dubrunfaut installera un nouvel atelier dans la maison de la rue du château à Tervuren (11 kasteelstraat) qu’il achètera en 1948. Il reprendra la peinture de chevalet à (huiles sur toile et panneau) dans le courant des années ’50, avec deux grandes thématiques : la mer du Nord, les dunes et polders, Nieuport etc. et les travailleurs de la mine. Une partie importante de ces oeuvres a été offerte, après son décès, par ses enfants au Musée du Bois du Cazier (Marcinelle, Charleroi). 

Mineur, huile sur toile, 70 x 60 cm, ASBL Mémoire du Cazier, 1957
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Mineur, huile sur toile, 70 x 60 cm, ASBL Mémoire du Cazier, 1957

Il faudra attendre les années ’90 pour que l’artiste retrouve ses chevalets et la peinture à l’huile et aux acryls. Il réalisera une série de toiles inspirées par les personnalités de la vie artistique et de l’engagement social (la lutte ouvrière le monde syndical, etc.). Thèmes qu’il aura traité surtout dans son oeuvre murale. Dans la foulée, il reviendra à la mer du Nord, ses plages et les estivants. La dernière grande toile intitulée Les cinq continents ou Les langues, ouverture sur le monde,  sera réalisée en collaboration avec Bernard Dewasme dans son atelier de Bulskamp en 2001.

Les cinq continents ou les langues, ouverture sur le monde, acryl sur toile, 315x500cm, Moscou, Bibliothèque des Langues étrangères.
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